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(par Seb, et merci à Bertrand pour les chroniques
de SYL)
Sommaire
: Introduction - Biographie complète - Discographie
(solo)
- Discographie (SYL) - Liens intéressants
Devin
Townsend :
le fou chantant made in Canada
Les
raisons qui peuvent pousser le modeste chroniqueur que je suis à parler
de Devin Townsend sont nombreuses. Déjà, je pourrais invoquer l'une des
plus essentielles : c'est un peu grâce à ce monsieur que je me suis (ré)intéressé
au métal. Plus qu'une grosse claque dans la tête, son premier album solo,
Ocean Machine, a été une révélation (merci tonton Benoît !). Mais
au-delà de ces aspects -très personnels, il faut bien le dire- c'est surtout
l'impression que ce type est encore trop méconnu, et particulièrement
en France, qui m'incite à le faire connaître ici. Il est d'usage de dire
de certains artistes que leur talent ne sera reconnu qu'après leur mort.
Mais Devin Townsend est jeune, et il n'est pas question d'attendre qu'il
file ad patres pour lui adresser les louanges qu'il mérite, et inciter
à la découverte de sa musique.
Certes,
le chanteur-multi instrumentiste-compositeur-producteur (tout ça !!) canadien
est tout sauf un artiste comme les autres. C'est un fou. Oui. Un fou…
Et ce ne sont pas ses quelques séjours en hôpital psychiatrique qui viendront
contredire ce propos. Toutefois, sans être un psychopathe qui met le feu
à des églises (comment, ça existe, ça, dans le monde du métal ? Allons…),
c'est un fou dans le sens génial du terme. Fou de travail, aussi, puisqu'il
sort des albums à une cadence qui défie l'entendement.
Atypique, barré, déjanté, génial… Les qualificatifs manqueraient sûrement
pour parler de cet artiste. La palme de la concision reviendrait sûrement
à Steve Vai, son ancien mentor (voir la biographie ci-après), qui parle
de lui comme "le Franck Zappa du métal". Ce qui a le mérite d'être clair.
Tout autant qu'élogieux.
Docteur
Devin et Mister Townsend
En
bref, Townsend est un fou génial. Sa musique en est le parfait reflet.
Tantôt dans un registre proche d'un Pink Floyd metallique, comme c'est
le cas sur ses projets solos Ocean Machine et Terria, tantôt
métalleux frénétique au sein de son groupe Strapping Young Lad,
ou même encore crooner déjanté sur l'indescriptible Infinity… On
ne pourrait relever que deux points communs à toutes ses œuvres. Le premier
: c'est du métal, évidemment… Le second est le son de ses albums. Reconnaissable
entre mille, la production, réalisée par Townsend lui-même, est caractéristique.
Dense (mais alors dense !!!), profonde, avec de multiples effets… Un véritable
mur de son qui, sans être indigeste, est au contraire richissime. Mais
qui demande aussi plus d'effort de décodage que bien d'autres styles.
A tous ceux (et ils sont nombreux) qui soutiennent que le métal est mort
car incapable de se renouveler, Devin Townsend peut être invoqué comme
un parfait contrepoids. Sa musique originale, créative, et même souvent
personnelle au point que chacun de ses albums prend des allures d'accouchement,
vaut plus que le détour : ça force tout simplement le respect, voilà !
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BIOGRAPHIE
COMPLETE
Il
est un peu périlleux de se lancer dans une biographie du génie canadien.
Non que ce soit un exercice difficile, mais plutôt que le ptit gars n'est
à ce jour âgé que de 30 ans. Forcément, de là à dire que le meilleur est
encore à venir, il n'y a qu'un pas, que l'on franchira d'ailleurs sans
hésitation. Cela n'empêche toutefois pas son cursus d'être agrémenté d'un
tas de chef-d'œuvres et d'expériences qui feraient pâlir de jalousie n'importe
quel musicien en herbe.
Musicien en herbe, le petit Devin Townsend l'a été, lui aussi. Né à Vancouver,
il ne lui a pas fallu plus de cinq ans pour lâcher son nounours et tâter
de son premier instrument, qui ne sera rien d'autre qu'un… banjo ! Déjà,
le petit montre l'originalité de son caractère… Sa passion pour la guitare
n'arrivera qu'un peu plus tard, à l'âge de 12 ans. Le temps de faire ses
première gammes, et le voilà à la tête de son premier groupe, Grey
Skies (plus tard connu sous le nom de Noisescapes).
Et
là, on commence à se dire que ce gosse est surdoué. Il n'est même pas
majeur (19 ans) qu'il attire déjà l'attention d'un autre musicien. Certes
un peu plus connu que lui : Steve Vai !!! Le guitar hero veut le jeune
Canadien pour chanter et jouer sur son nouvel album, Sex and Religion
(1993). Y a pas à dire… Ca calme !! Glabre, tout en cuir et le crâne rasé,
à l'exception d'une longue tresse qui lui descend dans le dos, voilà le
Devin Townsend qui se fait connaître, sur ce que beaucoup considèrent
comme l'un des meilleurs albums de Vai.
Dans le début de sa carrière, Townsend officie dans plusieurs projets.
Après ses débuts avec Steve Vai, notamment, on le retrouve au sein de
nombreuses formations : IR8 (1994), Frontline Assembly (1994-95),
T.M. Stevens (1995), Tree of the Sun (1995), ou encore Punky
Brüster (1996), dans un genre de punk parodique… Mais sa première
véritable belle inspiration viendra après une audition ratée :
celle réalisée auprès de Judas Priest, qui
recherchait un successeur à Rob Halford. Et cette inspiration,
c'est la création de Strapping Young Lad, en 1995. Un groupe dont
on entend aujourd'hui, en 2003, beaucoup parler, en raison de l'excellent
SYL, troisième album studio du groupe sorti cette année.
Strapping
Young Lad : premier coup du maître
Strapping
sort donc son premier opus, Heavy as a real heavy thing, en 1995.
Et il compte… Pas seulement parce que Townsend fait tout ou presque sur
cet album : chant, guitare, basse et production… Aussi, et surtout, car
la "patte" du Canadien est d'ores et déjà reconnaissable. La saga Strapping
Young Lad se poursuivra, jusqu'à aujourd'hui encore… City sort en 1997,
avec l'apport inestimable de l'ex-Death Gene Hoglan ("l'homme-piston"
ou "Duracell", les surnoms ne manquent pas…) à la batterie, puis No
Sleep Till Bedtime, un live en Australie, en 1998.
Un an plus tôt, en 1997, Devin Townsend décidait de créer son propre label,
hevydevy records. La même année, il sort son premier projet solo : Ocean
Machine. Et pour un coup d'essai, c'est un coup de maître. Un avis
partagé par son ancien mentor, Steve Vai, qui n'hésite pas à classer cette
œuvre comme "l'un des dix meilleurs albums rock du siècle". Et malgré
cela, la reconnaissance publique n'est pas au rendez-vous. En France,
l'album ne se vend pas à plus de mille copies. Autant dire qu'à ce moment,
Townsend fait partie de ces génies trop méconnus.
Et
il le restera encore un bon moment. Même quand Infinity, son second
projet solo, verra le jour un an plus tard. Et même si Hard Rock ose (c'est
le mot !) faire sa couverture sur le fou chantant canadien. Infinity montre
une autre facette du talent de ce drôle de type, qui avoue s'inspirer
pour le coup des comédies musicales de Broadway. Un album déroutant, schizophrène,
mais tout sauf abordable.
Autant dire que quand arrive Physicist, en 2000, on ne sait vraiment
plus quoi penser. Troisième production solo, et troisième genre musical,
de prime abord sans grand points communs avec les deux précédents (mais
de prime abord seulement !), ne serait-ce que par la violence de cet opus.
Il semble évident, alors, que Devin Townsend ne tient pas en place. Il
expérimente sans cesse, change de style… Et à peine commence-t-on à être
convaincu de cela que Terria arrive, en 2001. Et là, surprise :
avec ce nouvel album, le Canadien revient à une recette déjà éprouvée
avec Ocean Machine, à savoir une musique très ambiancée, aux multiples
effets, dans un style très progressif… Et c'est une incontestable réussite
!
Là, Devin Townsend commence à enfin à se faire un nom. En tant que musicien
et compositeur, mais aussi en tant que producteur. Outre ses propres albums,
il produira ainsi d'autres artistes, tels Soilwork (l'album Natural
Born Chaos, sur lequel de nombreux chroniqueurs ont d'ailleurs salué
son
boulot autant que son influence sur l'évolution de son chanteur), Lamb
of God, ou Stuck Mojo.
Et puis arrive cette année 2003. Gros tournant dans sa carrière, car Devin
livre coup sur coup deux albums : SYL, troisième opus de Strapping
Young Lad et Accelerated Evolution, par le Devin Townsend Band,
ce qui revient peu ou prou à la poursuite de ses projets solo. Deux albums,
pour deux gros, deux énormes succès. Un grand tournant dans sa carrière…
et dans ma vie de fan, car cette année fut également celle où j'ai pu
voir pour la première fois ce monstre musical, à l'Elysée Montmartre.
Et ce fut une claque monumentale… Le pire, c'est qu'à 30 ans, l'animal
a encore du temps devant lui. Je parierais bien mes maigres économies
que dans quelques années, Devin Townsend sera considéré unanimement comme
une référence incontournable dans le monde du métal. Ce qu'il est, au
demeurant, depuis longtemps pour certains.
(retour
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DISCOGRAPHIE
COMPLETE
(DEVIN TOWNSEND, SOLO ou presque)
ACCELERATED
EVOLUTION (2003)
Note : 9,5/10 (Seb)
Une chose est certaine, cet album reprend, dignement qui plus
est, le flambeau d'Ocean Machine et de Terria.
Après l'eau, la terre, voici l'air, semble-t-il... Tout
aussi atmosphérique que ses deux prédecesseurs,
Accelerated Evolution rajoute une nouvelle pierre à l'immense
édifice que constitue le génie de Devin Townsend.
Si les artistes entourant le maître on tous changé
par rapport à Terria (au point qu'un nouveau nom a fait
son apparition : The Devin Townsend Band), cet album reste conforme
aux précédentes production. Autant au niveau de
la production (mais quel régal !!), que des compos, toujours
aussi complexes et originales. La musique prend aux tripes et
passe en revue une large palette d'émotions, allant de
la sérénité au malaise. Mais en un mot, c'est
beau. Allez, en deux mots, puisqu'on pourrait rajouter que c'est
en plus original. Incontournable !
Pour une critique plus complète de cet album,
consultez les chroniques d'avril
2003.
1.
Depth Charge
2. Storm
3. Random Analysis
4. Deadhead
5. Suicide
6. Traveller
7. Away
8. Sunday Afternoon
9. Slow me Down
|
Devin
Townsend (chant, guitare)
Brian Waddell (guitare)
Ryan van Poederooyen (batterie)
Mike Youg (basse)
Dave Young (claviers)
|
|
TERRIA
(2001)
Note : 9,5/10 (Seb)
Ce Terria n'était pas encore dans les bacs que déjà
certains voyaient en lui le digne successeur d'Ocean Machine.
Force est d'admettre qu'ils n'avaient pas tort. Un véritable
retour aux sources pour Townsend, dans le sens où cette
quatrième production fait la part belle à l'atmosphérique,
à l'ambiance. Mais comme toutes les belles choses se méritent,
Terria, au même titre que toute la discographie de
Townsend, demande de nombreuses écoutes pour être
apprécié. Je l'estime d'ailleurs personnellement
bien plus aujourd'hui que lors des mois qui ont suivi sa découverte.
Mais une fois adopté, alors là... Il devient vite
indispensable ! Les compos sont une nouvelle fois excellement
trouvées, les performances de Townsend -tant au niveau
de la guitare que du chant- ou des autres musiciens (Gene Hoglan
tout en subtilité à la batterie, par exemple), sont
au service d'un album tantôt lourd, tantôt planant.
Ainsi, Earth Day alterne des passages d'une rare subtilité
et un refrain délicieusement brutal. Et quant à
ceux qui prétendent avoir du feeling en jouant de la guitare,
qu'ils posent une oreille sur Deep Peace, cela les calmera :
Devin fait hérisser les poils du dos comme David Gilmour.
Bref, si l'on veut bien excepter un Stagnant un poil trop
FM, Terria est à la fois beau et puissant. Des titres comme
Nobody's Here ou Tiny Tears prouvent que Monsieur
Townsend compose, joue et chante avec ses tripes. Et c'est toute
la richesse de cet album.
1.
Olives
2. Mountain
3. Earth Day
4. Deep Peace
5. Canada
6. Down and Under
7. the Fluke
8. Nobody's Here
9. Tiny Tears
10. Stagnant
|
Devin
Townsend : Guitares, chant, samples et claviers
Gene Hoglan : Batterie
Craig Mc Farland : Basse
fretless
Jamie Meyer : Piano, claviers
|
|
PHYSICIST
(2000)
Note : 7,5/10 (Seb)
Troisième projet solo du génie canadien... Et troisième
facette. Hélas, pas la plus flatteuse. Avec Physicist,
Townsend livre une oeuvre beaucoup plus directe que les précédentes,
qui illustre ses angoisses à l'approche du nouveau millénaire.
Froid, métallique, industriel... Le style aérien
d'Ocean Machine ou les expérimentations d'Infinity
sont bien loin. Ceci dit, mieux vaut poser les yeux sur une toile
modeste d'un grand peintre que sur le chef d'oeuvre d'un amateur
sans talent. Cela se vérifie également en musique,
et ce Physicist est par conséquent loin d'être
sans intérêt, comme en témoignent les excellents
Kingdom, Material, Namaste ou Planet Rain.
Mais en dehors de quelques beaux morceaux de bravoure, le tout
laisse le fan de Townsend un peu sur sa faim. On se demande même,
en écoutant des titres tels que Death ou The
Complex, si l'expérience Strapping Young Lad
ne lui manque pas un peu, tant certaines similitudes se font sentir.
Avec le recul, c'est sans doute là le plus anachronique
des albums de Devin en "solo"...
1.
Namaste
2. Victim
3. Material
4. Kingdom
5. Death
6. Devoid
7. The Complex
8. Irish Maiden
9. Jupiter
10. Planet Rain
|
Devin
Townsend : Guitares, chant, samples et claviers
Gene Hoglan : Batterie
Craig Mc Farland : Basse
fretless
Jamie Meyer : Piano, claviers
|
|
INFINITY
(1999)
Note : 9/10 (Seb)
Sans doute l'album qui prouve à quel point Devin Townsend
est déjanté. Et à quel point son désir
d'expérimentation est gigantesque. Si Infinity se
reconnaît comme le successeur d'Ocean Machine, c'est
surtout par sa production : on retrouve le même "mur
de son" que sur le premier projet solo du Canadien. En revanche,
côté compos, le registre a changé. Là
encore, comment qualifier le style ? "Barré",
"taré", voire "dément" pourrait
certes convenir. Si certains morceaux peuvent paraître conventionels
par moments (Christine, Wild Colonial Boy...), il
n'en est rien. Tous, sans exception, recèlent leur(s) grain(s)
de folie. Ici, c'est une chorale de lutin (impression tout à
fait personnelle, je l'admets...) qui se pointe sur Wild Colonial
Boy, ou là, c'est un tempo qui joue le yo-yo (Noisy
Pink Bubbles). Mais de manière générale,
le métal se mélange à des genres déjà
existants. La volonté de Townsend de s'inspirer des comédies
musicales de Broadway est palpable, comme en témoigne ces
voix féminines et ces breaks jazzy (trompette et piano
à l'appui) sur l'incroyable Bad Devil. Et comment
ne pas parler de ce Ants, passage de pure schizophrénie
ou la polka s'envoie en l'air avec des riffs de guitare semblés
sorti de la tête d'un aliéné... Mieux vaut
s'arrêter là : chaque morceau pourrait être
disséqué et faire l'objet d'une thèse de
psychologie. L'important est qu'avec Infinity, Devin Townsend
montre ce qu'il est : un musicien aussi fou que génial.
1.
Truth
2. Christeen
3. Bad Devil
4. War
5. Soul Driven
6. Ants
7. Wild Colonial Boy
8. Dynamics
9. Unity
10. Noisy Pink Bubbles
|
Devin
Townsend : Guitares, chant,, basse, claviers
Gene Hoglan : Batterie
|
|
OCEAN
MACHINE (1997)
Note : 10/10 (Seb)
Le premier album solo de Devin Townsend. Peut-être à
ce jour encore le meilleur... Incroyable que si jeune, un musicien
puisse afficher autant de maturité et de créativité
musicale, et ce pour aboutir à un concept-album (car c'en
est un) de cette trempe. Oui, "concept-album" car de
la première note de Seventh Wave au hurlement strident
de Townsend, qui clôt l'oeuvre, on ressent une extraordinaire
homogénéité. Comme si ces treize pistes n'en
formaient finalement qu'une. Et ce, même si des morceaux
"énergiques" tels que Night ou Regulator
se mêlent aux chants grégoriens qui ponctuent Voices
in the fan, ou au très ambiancé The Death
of Music. C'est bien simple, on écoute Ocean Machine
de la même façon que l'on lit un livre. Et l'on voyage
tout autant. Cet album est une oeuvre atmosphérique (progressive,
même, diront certains), servie par une production extrèmement
dense. Ce mur de son, si caractéristique aujourd'hui de
Devin Townsend et peut-être un peu déroutant lors
des premières écoutes, allié à une
composition et une execution chirugicales, rend le tout complètement
aérien. Devin Townsend, par ce premier coup de maître,
rend ici le plomb aussi léger que la plume.
1.
Seventh Wave
2. Life
3. Night
4. Hide Nowhere
5. Sister
6. 3 a.m.
7. Voices in the Fan
8. Greetings
9. Regulator
10. Funeral
11. Bastard
12. The Death of Music
13. Things Beyond Things
|
Devin
Townsend : Tout, sauf :
Marty Chapman : batterie
JR Harder : basse
|
|

DISCOGRAPHIE
COMPLETE
(STRAPPING YOUNG LAD)
SYL
(2003)
Note : 8/10 (Bertrand)
Cinq ans qu'on attendait, cinq ans… Oh, bien sûr, on avait
eu de nombreux projets de Devin Townsend en solo entre temps,
tous très bons, mais un petit quelque chose nous manquait, un
brin de brutalité peut être ? Oui ça doit être ça ! Et donc en
cette année de grâce 2003, le retour de Strapping Young Lad s'effectue
avec cet album simplement intitulé SYL (un des titres de travail
étant "Stupid war songs for stupid people"). La plume de colombe
ensanglantée sur la pochette laissait augurer du meilleur niveau
brutalité, et l'intérieur ne déçoit pas… toujours avec la même
équipe que pour City, mais avec un processus de composition
à plusieurs, Strapping Young Lad nous livre dix titres renouant
avec le meilleur des précédents albums, en apportant toutefois
assez de nouveauté pour qu'on ne considère pas ce SYL comme un
City II. Les rythmiques se rapprochent même par moments du black
metal, ce qui devrait apporter un nouveau public au groupe. Devin
livre ses parties de chant à la fois les plus brutales et les
plus belles. Mélodique et puissant, cet album constitue une excellente
porte d'entrée pour découvrir Strapping Young Lad.
1.
Dire
2. Consequence
3. Relentless
4. Rape Song
5. Aftermath
6. Devour
7. Last minute
8. Force fed
9. Dirt pride
10. Bring on the Young
|
Devin
Townsend (chant, guitare)
Gene Hoglan (batterie)
Byron Stroud (basse)
Jed Simon (guitare)
|
|
NO
SLEEP 'TILL BEDTIME (1998)
Note : 8/10 (Bertrand)
De passage en Australie pour la promotion de City, Devin et ses
compères de Strapping Young Lad en profitent pour enregistrer
ce No Sleep till bedtime (en référence au live mythique
de Motörhead "No Sleep Till Hammersmith"). Le son est énorme,
et pour cause, le live est fortement overdubbé, mais à la différence
d'autres, le groupe joue la sincérité, et l'annonce sur la pochette.
Deux titres du premier album, le reste pioché dans City, un inédit
et le tour est joué. La puissance de Strapping Young Lad ne faiblit
pas sur scène, et on se prend à suer des aisselles en écoutant
ce live, tant l'ambiance de fureur est bien retranscrite. A noter
la présence d'un inédit live, Far Beyond Metal, hommage
de Devin aux groupes de metal classiques qui l'ont inspiré ("You
know, when I was 16, Iron Maiden was really cool), et qui est
devenu depuis un des plus grands classiques de Strapping Young
Lad. La présence de deux inédits studios assez dispensables n'apporte
pas contre pas grand chose à ce live, mais les 7 premiers titres
en justifient à eux seuls la possession.
1.
Velvet Kevorkian
2. All Hail The New Flesh
3. Home Nucleonics
4. Oh My Fucking God
5. S.Y.L
6. In the Rainy Season
7. Far Beyond Metal
8. Japan (studio)
9. Centipede (studio)
|
Devin
Townsend (chant, guitare)
Gene Hoglan (batterie)
Byron Stroud (basse)
Jed Simon (guitare)
John Morgan (claviers)
|
|
CITY
(1997)
Note : 9/10 (Bertrand)
1997, deux ans après le premier album sort City, qui reste
encore aujourd'hui la référence en matière de brutalité : un concentré
d'énergie pure. Rejoint par ce qui deviendra la formation classique
de SYL, à savoir Byron Stroud à la basse et Jed Simon à la guitare,
ainsi que par le mythique batteur Gene Hoglan, Devin libère sa
fureur, sans sacrifier à la mélodie toutefois. L'album contient
9 titres, et autant de tueries… Cet album reste encore aujourd'hui
une référence du metal extrême dont la brutalité n'a que peu été
égalée. Cette fois le son suit, et la production de City est énorme,
Devin commence à maîtriser les célèbres "murs de guitare" qui
feront sa réputation. Au bilan, à coup sûr le meilleur album
de Strapping Young Lad, et sans doute un des 5 meilleurs disques
de metal extrême jamais composés.
1.
Velvet Kevorkian
2. All Hail The New Flesh
3. Oh My Fucking God
4. Detox
5. Home Nucleonics
6. AAA
7. Underneath the Waves
8. Room 429
9. Spirituality
|
Devin
Townsend (chant, guitare)
Gene Hoglan (batterie)
Byron Stroud (basse)
Jed Simon (guitare)
|
|
HEAVY
AS A REALLY HEAVY THING (1995)
Note : 7/10 (Bertrand)
Premier album de Strapping Young Lad, ce Heavy as a really
heavy thing porte bien son nom. C'est en effet très lourd.
Après sa collaboration avec Steve Vai, le jeune Devin se lâche
dans un album ultra brutal, fondant par là même un style : le
death-metal industriel. Toute la rage des 20 ans de Devin est
présente dans ce premier album, qui pourra rebuter l'auditeur
ne connaissant Devin que par ses projets solos… Le son est assez
moyen, mais les futurs hymnes S.Y.L. et In the rainy
season sont là, ce qui fait que cet album reste encore très
agréable à écouter aujourd'hui.
1.
S.Y.L.
2. In the Rainy Season
3. Goat
4. Cod Metal King
5. Happy Camper (Carpe B.U.M.)
6. Critic
7. The Filler (Sweet City Jesus)
8. Skin Me
9. Drizzlehell
10. Satan's Ice Cream Truck (bonus)
|
Devin
Townsend : quasiment tout !!
|
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QUELQUES
LIENS INTERESSANTS
Hevydevy
Records
Le site du label monté par Devin Townsend himself. Tout, mais alors
quasiment tout sur le maître : biographies de lui et de ses comparses,
merchandising, discographie, photos, etc... Naturellement, toutes les
infos sur les groupes dont s'occupe le label sont disponibles, avec Zimmer's
Hole en tête.
DevyWorld
Un site sympatique qui propose une multitude de petites choses, telles
que des photos, des interviews, des tablatures, et on en passe...
Page
française sur Devin Townsend
Une page assez complète, et en français, c'est suffisamment
rare pour être noté. Si des infos vous manquent après
la lecture de ce dossier, essayez chez eux, on ne sait jamais !
Physiweb
Là encore, en français, un site tenu par un gros fan (une
personne de goût, assurément !) qui ne propose rien de très
neuf, mais qui vaut malgré tout le détour.
(retour
haut de page)
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